les-bernier-decouvrent-les-iles

les-bernier-decouvrent-les-iles

13 janvier, trop de hublots, d’écoutilles et autres panneaux de ponts

Oui, bien trop d’endroit à vérifier avant de partir car ils sont autant d’entrées d’eau possible… et il y en a toujours un qu’on oublie. Entre la Guadeloupe et les Saintes, ça secouait pas mal et un des panneaux n’était pas bien fermé. Aujourd’hui, on a fait plus fort car deux panneaux n’étaient pas correctement cadenassés. Au regard des paquets de mer que l’on s’est pris sur la figures les dégâts sont limités : il faut sécher les boites de jouet et rincer draps et matelas à l’eau clair avant de les faire sécher.

Nous sommes arrivés en Dominique cet après-midi, en espérant y rester quelques jours. En espérant car j’ai oublié de faire la clearance de sortie en Guadeloupe et j’ai peur que cela coince aux douanes ici. On verra demain.

Avant notre périple jusqu’ici, nous avons refait une halte à l’Ilet Pigeon pour un dernier plongeon avec les poissons et puis les Saintes. C’est à cette occasion que l’on a pu  reprendre l’ampleur de la différence de régime entre l’ile sous le vent, protégée de la houle et des vents violent et les passages entre les iles, exposés à la houle du large et au vent. Notre passage aux Saintes était purement technique : faire le plein d’eau et en profiter pour un nettoyage de printemps pendant que les tanks se remplissaient.

Comme, je ne voulais plus me faire prendre comme la veille, je décide de prendre un second ris dans la grand-voile (autrement dit, nous réduisons encore d’un cran l’envergure de notre voilure). Grand bien nous fasse, nous sommes cueillit par une houle de près de 3 mètres et un vent établi à 25 Nœuds qui monte encore dans les rafales. C’est un peu plus que les prévisions météo téléchargées quelques heures plus tôt. Ça secoue (très) fort, les filles sont un peu malades mais font face avec beaucoup de courage, des tiroirs mal sécurisés s’ouvrent, un verre à bougie se brise et on se retrouve avec un matelas mouillé mais à part cela, c’était plutôt vivifiant et express puisque nous avons parcouru les 23 miles en un peu plus de 2h30. Ce bateau est vraiment incroyable, car nous étions à environs 50° de vent.

Tom a dormi, il ne s’est rendu compte de rien. Bravo à ma belle qui a assuré comme un chef. Même pas peur.

Petite aparté pour nos lecteurs, on calcule l’angle du vent par rapport à la marche du bateau. Si le vent est à 90°, cela veut dire qu’il est de « travers » par rapport à la marche, donc à angle droit. 50° signifie que le vent est un peu plus de face. Cette « allure » est en général moins confortable et moins performante, surtout pour un catamaran. Le top, c’est entre 65° et 125° mais on ne choisit pas vraiment car cela dépend essentiellement de l’endroit où l’on veut se rendre.

Joe

 

Euh..si il faut etre tout a fait honnête.. je ne dirais pas exactement que je n’ai pas eu peur.

Apres avoir dépassé les récifs d’entre deux iles des Saintes que je tenais pour responsables des énormes vagues du début de navigation, et que malgré cela, les vagues n’ont fait que redoubler de violence et de hauteur, que Geo m’a dit qu’il fallait absolument réduire le phoque (la plus petite de nos deux voiles) et que malgré tous nos efforts, nous n’avons pas réussi à l’enrouler d’un pouce, que des trombes d’eau s’abattaient sur nous a chaque dégringolade du bateau, j’étais quand même persuadée qu’on allait y laisser des plumes… Deux choses m’ont rassurées à moitié : 1. la réponse de Geo a la question posée l’air de rien : « Non, nous ne sommes pas en danger ». J’ai choisi de croire qu’il ne me disait pas ca pour noyer le poisson, ce n’est pas son genre et 2. Les éclats de rire des filles (avant qu’elles ne soient malades) qui s’étaient réfugiées dans le carré et qui s’amusaient à ouvrir le hublot chaque fois qu’une gigantesque vague nous faisait virevolter dans tous les sens. La gaité ca a des vertus que je ne soupçonnais pas. Notre heure ne pouvait qu’attendre.

En arrivant près des côtes de Dominque, la radio a diffusé un bulletin météo spécial : avis de tempete pour 24h depuis midi. On était partis à 11h30.

Le bon coté de cette mésaventure, c’est que j’ai la confirmation de ce que je pensais déjà. Geo, en cas de difficulté, il est vraiment très fort. Nos vies sont entre les meilleures mains du monde J

Irina



13/01/2015
5 Poster un commentaire
Ces blogs de Voyages & tourisme pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 56 autres membres