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16 mars, Ile La Blanquilla

On l’a notre baptême en famille. Nous avons passé notre première nuit en mer et tout s’est bien passé ; nous avons croisé deux cargos de très près mais c’était en journée et plutôt que de jouer les gros bras, nous avons modifié notre route comme ils n’avaient pas du tout l’intention de le faire eux…

Nous sommes partis de Grenade le 14 mars vers 15h et sommes arrivé le 16 à 14h à une vitesse moyenne d’un peu plus de 8 nœuds (pointe à 15,7 N). Les enfants ont très bien dormi ; il y avait de la houle mais au vent arrière c’était relativement confortable. Enfin, n’oublions pas que nous sommes sur un cata donc les vagues font quand même un bruit assourdissant. Dans le carré, il y a un sac étanche avec les passeports, de l’argent, médicaments, crème solaire, gps et VHF portable et une valise de fusées. On ne sait jamais.

Et nous, les grands, avons pris nos quarts de 2h en 2h. Le pilote a barré la plupart du temps, alors nous on regarde l’horizon (ce qu’on peut car il a fait vraiment noir), on se repose parfois aussi un peu pendant 10min avec une alarme. Contrairement à ce que je pensais avant de partir, il fait plus froid, on a donc sorti les polaires pour la première fois.

Au petit matin, un bruit curieux éveille mon attention, quelque chose est tombé. Inspection, je trouve une petite vis dans le cockpit ; difficile de savoir d’où elle vient… un peu plus tard, je vois une puis deux rondelle sur le roof (le toit du bateau) ; c’est un peu plus inquiétant. C’est Irina qui, en inspectant la voilure, constate qu’une des lattes s’est désolidarisée d’un coulisseau de grand-voile. Nous voilà avec une latte qui ne tient à rien. Heureusement elle se trouve presqu’en tête de mat où les efforts sont moindres. Il n’empêche, on est loin de Grenade maintenant.

Comme pour nous mettre du baume sur le cœur, des dauphins viennent jouer dans nos étraves pour le plus grand ravissement de Jeanne (et nous aussi d’ailleurs)

Nous prenons la décision de continuer…

Ne sachant trop où aller, nous avons opté pour une plage à l’ouest de l’ile, qui est toute plate donc on ne la voit pas de très loin. Il n’y a rien, quasi personne si ce n’est quelques pécheurs qui vous saluent de loin et la Guarda…

Ceux-ci sont arrivés une heure après que nous ayons jeté l’ancre, sorti de je ne sais où… Ils ne parlent qu’espagnol et nous que français, anglais ou néerlandais (peu usité ici). Mais on comprend vite qu’une fouille en règle du bateau est sur leur to-do-list ; ainsi après la vérification des passeports et des papiers du bateau, l’officier en charge (qui avait gardé son gilet de sauvetage règlementaire pour la fouille, ce qui le gênait quelque peu) a inspecté toutes les cabines, les dessous de matelas, les frigos et quelques armoires de la cuisine. Rien d’illégal sauf… sauf les fusils harpons rangés dans la cabine débarras. Gasp, c’est interdit au Venezuela car considéré comme une arme. Palabres dans à peu près toutes les langues. Pour le moment on s’en tire avec un avertissement et un conseil de bien les ranger, pour ne pas dire bien les cacher, pour la suite de notre périple. On se sert la main, adios et c’est tout. On verra aux Roques si la Garda est informée.

Après cet épisode, il est temps d’inspecter cette latte de GV. Plus de peur que de mal ; notre seul problème c’est qu’il nous manque une pièce pour la réparer, càd un axe d’une dizaine de cm de long. En fouillant dans les pièce de rechange je trouve qd même une vis qui a presque la bonne dimension, je l’installe et je saucissonne le tout dans du « grey tape » acheté la veille à Prickly Bay (quelle idee géniale !). A vérifier après chaque affalage.

Au mouillage dit « Laguna » il n’y a personne à part un autre voilier, à bonne distance. On y passe une très bonne nuit et on profite de la plage le lendemain. Cette halte a été mise à profit aussi pour une nettoyage de coque qui en avait bien besoin : a certain endroit, les algues qui y poussaient étaient presque plus longue que ma main ! L’autre coque attendra Roques. Pour ceux que cela intéresse de savoir comment on fait : avec une brosse, soit en attachant l’annexe le long du bateau pour pouvoir travailler au raz de l’eau, soit pour le côté intérieur des coques, en se mettant à l’eau, en combi et avec un gilet (c’est moins fatiguant).

Levée de l’ancre à 17.30, nous sommes dans le créneau horaire de Caracas, il y a une demi-heure de décalage. Le vent n’est pas aussi fort qu’annoncé, on mettra sans doute un peu plus que les 15heures escomptée. RDV là-bas.

Joe

 

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Notre premier coucher de soleil en navigation
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Jeanne en balade
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Quand on dit qu'il n'y a personne...
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Heu... on a préféré les dauphins
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20/03/2015
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