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Ce matin, après une bonne nuit (aux boules Quies pour Tanguy, pour oublier la paroi qui grince), la panique de la veille est oubliée. Les effluves délicates du pain cuit chaque jour par Joe nous conduisent ce jour encore à partager un petit déjeuner, dont la saveur du pain n’a d’égale que la confiture aux groseilles de la maman d’Irina (oui, aujourd’hui, c’est moi, Tanguy, qui écrit). Et, comme chaque jour, on réfléchit au planning de la journée.  On reste ? On reste pas ? L’endroit est magnifique, idyllique même, mais la pluie s’est un peu invitée ce matin.  Et si on partait plus tôt que prévu pour rejoindre Bequia, l’ile qui fait face à Saint-Vincent, afin d’être tout près du lieu de départ de Christelle et Tanguy ?  Bonne idée ! On fait ça ! Allez on s’y met. 

Ah bon ?  On ne grimpe pas au sommet de l’ile « Petit Bateau », propose Irina ? (silence …).  Mwouais, pourquoi pas… Pas d’emballement véritable des autres, surtout que le soleil est déjà revenu, mais bon, on se dit qu’il ne faut pas « que » lézarder et une petite ballade pourrait apporter un petit plus à la journée.  Annexe à l’eau, vite attachée à un cocotier et, on commence à grimper. Jeanne en tête de cortège, Lou et Tom à sa suite. On peut dire qu’ils nous ont bien épatés durant tout le séjour ces 3 petits moussaillons, ils circulent partout et principalement sur le bateau avec une aisance qui nous laisse pantois, nous les néophytes ; à croire qu’ils sont tous les trois nés sur un catamaran !!

Arrivés au sommet de Petit Bateau, le spectacle est total ! Mer turquoise, petites iles, bancs de sable, voiliers et cata qui dansent dans les rayons du soleil. Merci Irina : sans ta proposition tenace, on aurait raté cette vue à couper le souffle.  En hauteur, tout est encore plus beau. 

Les yeux pleins de la barrière de corail en forme de fer à cheval, nous finissons par quitter ce coin de paradis, direction Bequia !  La mer est un peu agitée, le vent de bonne tenue et ça bouge ! Plutôt bien d’ailleurs.  « Mer calme » fait son office, personne n’est malade cette fois.  Irina et Tanguy se succèdent à la barre.  Un grain, de la pluie, très vite chassée par un soleil de plomb, du vent, des vagues, des creux de 2 mètres, presque de 3 parfois (en tout cas j’ai envie de m’en convaincre !) et un vrai plaisir à la barre.  Première vraie et longue expérience à apprivoiser le vent, l’eau, les vagues, la houle : le gouvernail, la barre, les bras, le corps, les yeux, le cap … et inversement jusqu’au gouvernail : un seul corps prolongé jusqu’au gouvernail, pour essayer de tout anticiper, de tout gérer, dans le meilleur confort des passagers.  Comme je comprends l’ivresse des marins.  J’ai trempé mes lèvres et je comprends maintenant la richesse de ce doux breuvage.  Les heures passées à écouter Vincent et Geoffroy parler de voile se concrétisent en un instant et je me sens projeté dans le passé, à les réécouter avec le goût de leur passion.  Merci Joe, merci Irina, de m’avoir expliqué, de m’avoir mis à la barre et de m’avoir procuré cette expérience.

15h30, on jette l’ancre, destination atteinte (Bequia) ; on grignote et déjà on repart avec l’annexe ! Courses, banque, plage.

Et pour dîner ?  Un thon acheté le matin même à Mr Best Price aux Tobago Cays : sushi et ti punch en apéro et aller-retour de filet de thon en plat : du velours ! Ici, tout est beau, ici, tout est bon.

La soirée se termine sous les étoiles, à la lueur de la grande ourse, avec laquelle Joe est définitivement fâché ;-)

Demain, c’est déjà notre dernier jour…Merci à vous Joe, Irina, Jeanne (championne des nœuds), Lou (championne du look) et Tom (qui fait tout par deux) de nous avoir permis de vivre à vos côtés une semaine de rêve !!

Tanguy, le rédacteur

Note culturelle de la journée