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Juillet, retour à terre et bilan

 

Il est des choses que l’on retrouve avec plaisir. Dans le désordre et non exhaustif : la chasse des toilettes, la bière blanche, les amis et la famille, un vrai lit, l’odeur de l’herbe, les cerises, etc.

Il est aussi des choses dont on ne connaissait plus que le nom et que l’on retrouve avec, disons… moins d’enthousiasme: le rhume des foins, les embouteillages, faire le taxi (et ne pas en prendre…), les réunions, se rendre compte que ma carte de crédit a été copiée et utilisée aux States chez Mac Donald et Victoria Secret (chercher le lien ?...), etc.

Voilà près de deux semaines que nous sommes rentrés. Faire le bilan, ce n’est pas si facile et puis, très rapidement, nous sommes pris par le tourbillon… du quotidien, qui est à nouveau le nôtre.

L’atterrissage n’est pas de tout repos, le décalage horaire reste ce qu’il est et si nous ne sommes pas à zombieland, on a eu de la brume dans le cerveau par moment.

Et que dire des enfants qui ont recommencé l’école dès leur arrivée sur le continent!

 

Notre persévérance a payé (et il en a fallu à Irina et moi : prof, ça ne s’improvise pas) car Jeanne passe en 4ème avec de belles notes.

 

Ce weekend, nous avons retrouvé notre maison aussi. Il est doux de revenir chez soi, d’autant qu’il fait magnifique et que le jardin regorge de fleurs et de fruits. En même temps, c’est une sorte de retour case départ. J’en aurais presqu’espéré qu’un avion perde un réacteur juste au-dessus… et hop, nous voilà avec un nouveau projet !

 

Je ne sais pas si nous avons fondamentalement changé, en fait je ne pense pas vraiment ; en revanche, il est clair que je prends un peu plus de recul par rapport à certains évènements ou situations et certainement face à la frénésie qui nous entoure.

Aux personnes qui me demandent : « alors c’était comment ???? », je réponds « super ! vraiment super » et puis je ne sais plus très bien quoi ajouter, ou plutôt par où commencer. Définitivement, c’est une aventure à vivre et à déguster chaque jour qui passe, c’est pour cela aussi que c’est important de réaliser un blog dans lequel, presqu’au jour le jour, nous nous épanchons sur le quotidien.

 

Beaucoup de choses nous ont marqués pendant ce voyage. Le beau temps, sur 6 mois, je pense pouvoir affirmer sans me tromper qu’il a fait beau 98,5% du temps. Les iles visitées si semblables et si différentes à la fois. Des rencontres aussi, comme on ne peut en faire qu’en voyage : c’est un Albert en Dominique, un Patrice à Bonaire ou un Jean-Baptiste et une Ana à Puerto Rico.

Comme nous l’avions déjà évoqué dans un article précédent, nous n’avons pas rencontré beaucoup d’autres familles. Mais quelles familles ! L’alchimie a pris rapidement et est restée intacte jusqu’au derniers instants passés ensembles.

Je terminerais ma partie, avant de laisser la main à Irina, en remerciant tous ceux qui ont eu l’occasion de venir nous voir à bord, chacun à votre façon vous nous avez comblés ; un immense merci à nos parents qui nous ont aidés dans ce projet (gestion administrative et logistique et bien sûr, soutient moral). Merci à tous ceux qui nous ont suivis sur le blog ou par des messages ; si nous avons pu vous faire rêver, nous lisions avec délectation vos commentaires et autres emails.

Bravo à l’école des enfants qui nous a aidés à assurer la scolarité de Jeanne et qui nous a également soutenus dans ce projet. Merci aussi à mon boss, qui malgré des moments difficiles a défendu notre idée de s’absenter 6 mois.

Un dernier pour la route ? Alors il est pour Irina. En référence à ce qui est écrit dans nos portraits, sans elle, point de voyage.

 

Bilan Irina 

L'atterrissage ce n'est pas du gâteau. D'abord, mélangé à la joie de retrouver ceux qu'on aime, c'est le choc du stress qu'on avait oublié et dans lequel on est instantanément immergé. Et puis, pour ma part, la prise de conscience, choquante également, que ma perception a changé. Ma vie je l'aimais avant de partir, et à la veille de notre retour, j'étais persuadée de la retrouver avec le même enthousiasme qu'à chaque retour de vacances.  Mais non, pour la première fois, j'ai l'impression d'un retour en arrière sans perspective. Tout semble statique, répétitif. 

Personnellement,  je n'aimerais pas qu'un réacteur tombé du ciel nous procure sur le champ un nouveau projet. Je voudrais apprendre à reprendre notre vie avec le regard rajeuni qu'on a porté pendant 6 mois. Même si nous vivions la plupart du temps en autarcie, nous allions sans cesse vers l'extérieur... Un peu comme pendant notre jeunesse ou ce qui compte, ce sont les rencontres, la différence, courir par monts et par vaux et non pas soigner les bobos des prunelles de nos yeux, s'en faire pour leur équilibre, renforcer notre confort, bref ce qui peut, si on n'est pas attentif, envahir perfidement le quotidien et réduire les horizons. 

Il faut l'admettre: c'était une parenthèse dans notre vie, et non l'inverse. Mais on peut tenter un travail pour en mettre à profit le bénéfice (travail/profit/bénéfice.. tout ça en une phrase). C'est certainement une chance de rebond, mais pour l'instant, c'est encore figée au sol que je cherche la bonne direction.

 

C'est un peu plombant comme bilan! Bien au-delà . de ça  il y a tout le merveilleux, Mais Geoffroy l'a si bien évoqué... 

 

Je répète les remerciements de Geoffroy envers chaque personne qui a nous a laissé un commentaire, qu'on savourait devant notre punch du soir, et envers ceux qui sont venus nous voir.. Ils ont grandement fait l'intensité de notre voyage. Des personnes proches, ou qui le sont devenues, avec qui on a encore été un pas plus loin. 

Et "nos" trois bateaux-copains rencontrés avec tellement d'aisance. So What, Harorai et Ysun à qui on a pas fini de penser et qu'on espère bien revoir.  Et envers Ghislain, qui nous a confié Camille (qu'on a eu du mal à lui rendre), qui a répondu présent au moindre petit problème rencontré.

Quel voyage! Il faut qu'on le continue. Avec moins de mer, moins de soleil et de vent, mais avec la fraîcheur qu'on y a redécouverte. Merci mes amours! C'était une formidable aventure, orchestrée de main de maître par notre capitaine.  

En conclusion, une mise en garde à ceux qui projettent l'expérience. La mer, c'est un éternel renouveau. Et on y prend vite goût. 

 

 

 

Joe et Irina


18/07/2015
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Camille

Notre bateau est un Nautitech 47.

Au départ, notre projet devait être plus long, un an, avec achat du bateau, refit et puis vente du bateau. Et puis, ce dernier a évolué. On s’est d’abord rapidement rendu compte que l’achat d’un bateau, l’aménager pour se l’approprier et puis surtout le revendre étaient de grosses contraintes. Et a fortiori lorsque nous décidons d’écourter la période de cette parenthèse à 6 mois.

Commence alors la recherche du bateau, qui est sans doute l’une des étapes les plus excitantes de la préparation. Des contacts sont pris avec des loueurs « longue durée » (peu nombreux sur le marché) et quelques particuliers qui annoncent sur leur blog que leur bateau est à louer (souvent après avoir effectué un périple familial). Dans tous les cas l’accueil est chaleureux et nous affinons encore notre recherche en ne sélectionnant que les bateaux de propriétaire.

Et c’est comme ça que nous tombons sur Camille et Ghislain, son propriétaire.

Il nous avait semblé un peu grand le premier jour et puis, en fait, on s’y habitue très vite. Sa longueur lui donne un surcroit de confort et de vitesse très appréciable tant en mer qu’au mouillage. Nous sommes ravi de notre choix, tant pour les aptitudes du bateau que le contact avec son propriétaire.

Longueur : 14 mètres

Largeur : 7,5 mètres

Tirant d’eau : 1,4 mètre

4 cabines doubles et autant de salle d’eau. Une pointe avant aménagée avec 2 couchettes.

Panneaux solaires, éolienne, groupe électrogène, machine à laver et dessalanisateur.

440 litres de gasoil et 900 litres d’eau

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Le carré, où l'on enlève quelques coussins pour un accès plus aisé aux coffres

 

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 coursive babord
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cabines avant

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le cockpit
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16/06/2015
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15 Juin, encore ici mais plus pour longtemps

Chambre climatisée, lit king size et une baignoire. La rupture est consommée, la séparation est totale. Nous ne sommes plus sur Camille. Dernier verre ce soir avec Ghislain a la terrasse de l’hôtel, les clefs ont été remises hier.

Demain matin on repart avec nos 10 valises de l’Aéroport Juliana vers… Curaçao !!!! car oui, on a décidé de prolonger, on loue un autre bateau là-bas et direction Panama, Les Marquises et puis la Polynésie. Les enfants n’auront plus école car nous n’avons plus les livres, de notre côté, nous lèverons des fonds via une plateforme de crowdfounding pour tous ceux qui adhère à notre projet et souhaite le défendre en nous finançant. Pour le reste, notre technique de pêche s’est nettement améliorée en 6 mois et nous ne manquerons de rien.

Snif… Curaçao, on ne le verra que par le hublot parce que nous y passons juste le temps d’embarquer quelques sujets de la couronne Néerlandaise avant d’arriver à Amsterdam ; nous sommes sur un vol KLM…

A très bientôt pour le bilan de cette incroyable expérience.

Joe

 

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Trop la flemme pour nettoyer... on a engagé des enfants pour le ménage

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16/06/2015
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11 juin, les carottes sont cuites

On emmagasine, on se roule dans le sable, on reste dans l’eau le plus tard possible, on visite deux auberges dans la même journée, on ne met plus de crème solaire… car demain, c’est notre dernier jour à l’ancre dans un lieu un peu préservé. Après, c’est la marina, les éponges, le tuyau d’arrosage, le savon, l’aspirateur.

En attendant, on s’en est encore mis plein les yeux à Anguilla. Cette fois, on a payé le Marine Parc (pas donné) pour profiter de Prickly Pear, Sandy Island et Little Bay. Prickly Pear c’est assez beau mais… nous y étions dès le matin et le matin, c’est le moment des charter boats (autrement dit, d’immenses catamarans qui amènent des touristes venus pour la demi-journée par trentaines), la houle provoquait de grosse vague sur la plage de sable à gros grain. Concourt de circonstance, nous n’avons pas pu profiter du snorkeling, sauf en dessous du bateau pour voir les raies. Bref, pas le meilleur spot selon nous.

Heureusement, le lendemain, nous avons « visité » Sandy Island, juste en face de Sandy Ground Village. Comme son nom l’indique, c’est une petite ile de sable sur laquelle quelques palmiers ont été replantés (les précédents ont été emporté par le dernier cyclone) et où l’on trouve aussi un resto/bar. En étant pas trop rapide, le tour est fait en 15 minutes. Un récif permet d’aller observer les labres, les poissons perroquets, les poissons coffres, les poissons chirurgiens, anges et autres papillons. Le sable est d’une douceur peu commune. Au « bout » de l’ile, les enfants ont construit un monument fait de coraux.

Dans l’après-midi, on revient vers l’ile d’Anguilla à Little Bay, au pied de petites falaises dans lesquelles des grottes se sont creusées suite à l’érosion, il y a même plusieurs spots pour plonger, ou sauter car la hauteur d’eau n’est pas toujours au rendez-vous… Tout le monde s’y est rendu (en nageant de l’annexe jusqu’aux falaises), même Tom qui tenait beaucoup à escalader les rochers. On a du calmer ses ardeurs. Heureusement à un jet de pierre, il y a une petite plage où là aussi, tout est possible : nage, snorkeling, escale ou simplement regarder le coucher de soleil. Tout cela, pour nous tout seul…

Joe

 

Jeanne en pilote émérite

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Prickly Pear
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Décoration de la plage de Sandy Island
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Les 4 as
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Et nous deux...
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Little Bay
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séance de ricochets
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12/06/2015
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8 Juin, Saint Martin, la suite…

Nous avons décidé d’aller faire un tour de l’autre côté de l’ïle : Orient Bay et Oyster Bay. Ma foi, si ce n’est pas sur la route, on peut s’en passer. On est vite revenu à Tintamarre pour aller vérifier que l’épave était toujours là… 15 mètres ; j’ai bien raclé le fond pour essayer d’aller plus bas et battre au moins d’un mètre le record d’Hugo mais, sans succès. Il me reste 5 jours pour trouver une petite fosse. Jeanne m’a accompagné et elle a pu également observer le remorqueur au fond de l’eau. Heu, Jeanne n’est pas descendue (aussi profond).

Après nous avons été nagé avec les tortues. C’est dingue ce qu’il y en a ! La plage était un peu plus animée car c’était dimanche ce jour-là. Alors, on y va un peu plus tard et elle est pour nous !!! Chaque soir, le petit requin est là. On se demande pourquoi car il ne manque jamais de se faire poursuivre par les enfants dans un vacarme assourdissant.

Joe

 

Tintamarre... encore et toujours

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Oyster Bay
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09/06/2015
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