20 Avril, bye bye Republique Dominicaine

Maintenant que nous sommes aguerris à l’accueil de passagers, nous savons que nous n’allons pas partir vers Puerto Rico le lendemain de leur arrivée. Mais avant d’accueillir Natalie, Catherine et Didier, Irina avait une mission que je pensais facile : récupérer un bouteille de gaz que j’avais confié à Richard (« guide » de son état) pour la faire remplir… Mais c’était sans compter sur le caractère fantasque et un peu foireux et roublard du personnage.

Après avoir sillonné la ville en moto-concho, Irina trouve enfin le Richard, visiblement ivre, qui l’emmène vers une autre personne qui avait fabriqué une un adaptateur pour pouvoir remplir la petite bouteille camping gaz sur une installation locale. Malgré que j’aie déjà avancé de l’argent pour le remplissage et pour les pièces, il exige encore 500RDS. La discussion s’envenime, plusieurs personnes interfèrent, cela devient confus et surtout tendu. Finalement, un Dominicain qui avait déjà joué les intermédiaires pour notre escapade à Las Terranas intervient, il faudra quand même lâcher l’argent mais la tension descend d’un cran. Sauf chez Irina qui récupère la bouteille de gaz et est prête à la lancer à la figure de Richard. Seule l’arrivée imminente de ses sœurs et de Didier sauve ce foireux. Je vous passe l’épisode de la négociation du moto-concho (tuk-tuk) pour conduire ce petit monde à la marina (située à 5 km du Samana) pendant laquelle un des « sauveurs » d’Irina insistait lourdement pour l’accompagner.

Enfin, tout le monde est à bord et le ceviche du Café del Mar nous permet de nous remettre de ces émotions.

Le lendemain, jour de l’anniversaire de ma belle, Irina nous concocte une excursion à la plage de Vallé à 35 min. Peu fréquentée (il faut passé un gué pour y accéder), cette plage a la particularité d’avoir, certains jours, de grosses vagues et attire donc les surfeurs. C’était le cas ce jour. On s’amuse dans les rouleaux, on boit la tasse aussi…

Le soir, après une séance de dessins avec les enfants pour la déco, c’est champagne importé par nos hôtes et gâteau au chocolat et noix de coco !

Passage vers Puerto Rico…

Le passage de la Mona fait trembler beaucoup de navigateurs, surtout américain car c’est un passage presqu’obligé vers les Antilles. Pour être franc, je ne m’étais pas renseigné avant de décider de notre itinéraire… après avoir lu la littérature sur le sujet, c’était trop tard.

Pour éviter les effets de courant imprédictibles, les tempêtes à faire peur et des vagues de 5 étages, la seule façon de passer de l’autre côté est d’attendre un bonne fenêtre météo. Hasard du calendrier, nous en avons une maintenant : vent est-sud-est de 5 à 12 nœuds pour 48h au moins. Départ prévu à 6h30 pour profiter du calme du matin car le vent se lève en fin de matinée. Les papiers sont en règles depuis la veille au soir (c’est l’avantage des marinas), nous quittons Puerto Bahia à l’heure prévue.

A dire vrai, peu de chose à dire sur la traversée et elle-même, nous n’avons rencontré ni vagues énormes, ni tempête dantesque par contre on a dû traverser au moteur et grand-voile. L’équipage a été vaillant, Natalie a eu un peu plus de mal et nous a tenu compagnie dans le cockpit.

Pour info : on a tiré un bord quasi plein est pendant un 50aines de milles et puis au fur et à mesure nous descendions vers le sud en direction de Mayaguez ou nous espérions faire la clearance d’entrée. Le tout en 24h.

Joe

Lou...