26 décembre, Lagon de Saint Anne

La Noel, c’est fait.

Bon, ok… nous n’avions pas de sapin à bord, alors Irina a confectionné une sorte de conifère avec des algues pêchées en même temps que le barracuda. Mais l’odeur était tellement forte que nous n’avons pas gradé cette décoration très longtemps à bord. Elle a fini au fond de la baie avec les épluchures de pomme de terre. Désolé, pas de photo.

En revanche, les enfants ont cuisiné un moelleux au chocolat, que nous aurons encore au petit déjeuner demain matin. Avec quelques Smarties, il a parfaitement remplacé la bûche de Noël Viennetta. Le père Noël en personne est passé par le cockpit pour y déposer un cadeau par enfant juste avant l’apéro.

Le lendemain matin du reveillon, par contre, c’était un peu plus difficile car nous avons quitté Dehaies à 6h00 car nous avions un plan : remonter le long de la Guadeloupe et ensuite la traverser de part en part par la Rivière Salée. Quelques heures de moteur, le vent de face (oui, ça se mérite) et nous arrivons à l’embouchure du chenal où il est fortement conseillé de suivre les bouées sous peine de se retrouver ensablé à tout jamais. Plus tard, nous arrivons dans la mangrove où nous l’espérons, pouvoir passer la nuit à une bouée juste avant le premier pont. C’est assez surprenant, nous avons l’impression de remonter le fleuve Amazone.

Oui, ce passage se mérite car il y a deux ponts à passer, le premier s’ouvre à 4h30 (le matin, donc) et le second à 5h00. Première déconvenue, il n’y a pas de bouée à proximité. Mais finalement, ce n’est pas le plus important car nous apprenons par des indigènes que le pont est kapout et qu’il ne se lève plus…

Rapide briefing, la décision est prise de faire la grand tour de l’île par la côte au vent, puisque l’idée est de retrouver Béa et Fabienne à Point-à-Pitre le 27.

Nous ressortons du chenal et nous nous dirigeons, toujours avec le vent dans le pif, vers Port-Louis, un village endormi (pour cause de jour de Noël) de pêcheurs. Un petit tour à la plage et il est déjà temps d’aller dormir car demain, c’est une longue navigation !

Pfff, re-départ à 6h00, re-vent dans le nez mais cette fois, les vagues sont beaucoup plus hautes et il est impossible pour nous de rester dans l’intérieur du bateau. Les filles par contre, après quelques heures d’acclimatation ont regardé en boucle la Reine de Neiges, dans une cabine.

Passer au vent des îles, c’est un peu comme attaquer la face Nord d’une Montagne, c’est plus chouette d’en parler après…

Ok, ok, j’exagère un peu. D’autant plus qu’après deux bonnes heures à déguster du vent de face, nous avons pu contourner la pointe nord de l’ïle, dérouler le foc (la voile d’avant) et couper les moteurs. Le bateau tangue fort, le bruit est parfois impressionnant mais le bateau nous gratifie de pointes à près de 9 nœuds, au près, ce qui est très honorable pour un cata.

En passant au large de la Désirade (une des premières ïles touchées par Chistophe Colomb), j’en viens à me fendre d’admiration pour ces navigateurs d’alors qui s’orientaient sans carte ni GPS sur leur Ipad.

Ce soir nous mouillons dans le lagon de Saint Anne, où, là aussi une plage attendait les petits. L’avantage du bateau, c’est qu’il n’y a pas de problème pour le parking. On s’approche lentement, nous jetons l’ancre près de la plage et puis nous descendons l’annexe à moteur pour atterrir sur le sable…

En route vers Saint Anne